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“On ne peint pas parce qu’on a quelque chose à exprimer,
  on peint pour avoir la chance de savoir ce qu’on veut exprimer.“
                                                                                                        (P. Klee)

Les capillarités organiques sont des fenêtres ouvertes sur le subconscient.
Dans un refus de représentation figurative, le peintre a cherché à plonger au plus profond de ses ressentis.

Capturées dans un cadre carré où aucune courbe ne vient se perdre ni se répéter, les traces sans cesse renouvelées de ces pinceaux s’inscrivent dans un espace pictural et n’appellent aucun décryptage. Juste une émotion brute.

La profondeur du rendu, accentuée par les couches successives de vernis, exige une attention toute particulière sur l'éclairage.
Tantôt trou noir, tantôt organique, variant selon les angles de vue et la luminosité, violent dans l’expression, fascinant dans le détail, son trait agité et fiévreux délimite des plages vibrantes et foisonnantes. Comme hypnotisé, l’œil, interpellé par ses lignes ne stoppe jamais sa course parmi ces évocations furtives et intrigantes.

Dans la poursuite incessante de la liberté du mouvement, l’artiste exerce une vigilance de tous les instants pour garder intacte sa capacité à remettre en cause, en permanence, la mécanique d'une gestuelle contrainte. Il cherche, se perd, provoque, épie le hasard, l’apprivoise, l’encourage, le rejette rageusement pour mieux se l’approprier ensuite. L’œuvre alors, façonnée par le peintre, nous est alors offerte en écho à un monde intérieur complexe et tourmenté, dont elle est l’émanation.

Il en résulte une poésie farouche, violente et torturée, une grâce qui jaillit de la profondeur vitale, une mélancolie indissociablement sombre et lumineuse.

Dans cette démarche il se rapproche de courants tels que l’action painting et du mouvement japonais Gutaï...

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